I bisogni dell’uomo moderno gli vengono suggeriti principalmente dal suo ambiente sociale. A prima vista, sembra che ognuno voglia avere i simboli, gli oggetti e i comportamenti della classe che lo domina e a cui vorrebbe appartenere. Sembra essere la tendenza comune del materialismo borghese. In realtà, quando parleremo della diffusione delle informazioni, vedremo che la società borghese, e con questo intendiamo qualsiasi società in cui la motivazione fondamentale è il profitto per il dominio, diffonde solo le informazioni che le permettono di mantenersi. Ora, per mantenersi, deve vendere, da qui il mito dell’espansione continua. Per vendere, deve produrre esclusivamente oggetti che si comprano, da un lato, e coinvolgere la massa dei produttori in questi acquisti, dall’altro.
Da questa catena di eventi, per sopravvivere deve creare nel sistema nervoso di tutti gli individui che la compongono, indipendentemente dalla classe sociale a cui appartengono, dei meccanismi automatici basati su giudizi di valore che lei stessa crede essere delle scelte. Oggi ci riesce ancora più facilmente perché le informazioni si diffondono più velocemente e ci sono più modi per farlo. La tecnologia ha raggiunto qui il suo massimo risultato. La pubblicità tramite manifesti, stampa, radio e televisione ha un solo scopo: creare automatismi. Inoltre, tutto ciò che viene visto o sentito mira solo a creare una concezione generale della vita umana orientata verso l’idea che la felicità si ottiene consumando.
(Henri Laborit)
Versine originale
“Les besoins de l’homme moderne lui sont essentiellement suggérés par son environnement social. En apparence, chaque individu semble désirer posséder les signes, les objets et les comportements de la classe qui le domine et à laquelle il souhaite appartenir. C’est apparemment la tendance fréquente du matérialisme bourgeois. En réalité, nous verrons en traitant de la diffusion des informations que la société bourgeoise et nous entendons par là toute société dans laquelle la motivation fondamentale est le profit pour la domination, ne diffuse que les informations lui permettant de se maintenir. Or, Pour se maintenir, elle doit vendre, d’où le mythe de l’expansion continue. Pour vendre, elle doit produire exclusivement des objets qui s’achètent d’une part, et faire participer la masse des producteur à ces achats.
Il résulte de cet enchaînement impératif que pour survivre elle doit créer dans le système nerveux de tous les individus qui la constituent, quelle que soit la classe sociale à laquelle ils appartiennent, des automatismes basés sur des jugements de valeur qu’elle croit elle-même être des choix. Elle y parvient d’autant plus facilement aujourd’hui que la diffusion des informations est plus rapide et que les moyens de diffuser ces informations sont plus nombreux. La technologie a réalisé là sa plus belle performance. La publicité par l’affiche, la presse, la radio, la télévision n’a qu’une finalité : créer des automatismes. Bien plus, tout ce qui est vu ou entendu ne vise qu’à créer une conception générale de la vie humaine orientée vers la notion que le bonheur s’obtient en consommant.”
(Henri Laborit)
